La prof poignardée à Toulouse opérée avec succèsUn élève de 13 ans a agressé vendredi matin une professeur, la blessant d'un coup de couteau, dans une salle de classe du collège François-Mitterrand à
Fenouillet, près de Toulouse. Le premier diagnostic de la blessure de l'enseignante, Véronique Adès, professeur de mathématiques de 32 ans, faisait état vendredi matin d'une «plaie superficielle».
Mais sa blessure était en fait plus grave.
«Après les premières constatations du Samu, des investigations complémentaires à l'hôpital de Toulouse-Rangueil ont révélé une hémorragie interne d'une artère du thorax», a déclaré Michel-Paul Montredon, porte-parole du recteur de l'académie de Toulouse. L'enseignante a été opérée avec succès, et son état est meilleur. Le pronostic vital n'est plus engagé.
Le ministre de l'Education nationale, qui s'est rendu sur place, n'a cependant pas pu la rencontrer. Il a parlé avec la famille de la jeune femme. Xavier Darcos s'est aussi entretenu avec les enseignants et les parents d'élèves du collège, et a évoqué la possibilité d'installer des
portiques de détection de métaux devant certains établissements scolaires.
«Pas repéré comme un enfant violent»Le collégien, en classe de 5e, «avait été puni la veille et a attendu que l'enseignante soit dans sa classe ce matin (vendredi) pour lui donner un coup de couteau de cuisine» au torse, a expliqué l'inspecteur d'académie. L'élève n'est pas «spécialement connu pour des problèmes de comportement», a dit l'inspecteur d'académie, précisant que l'établissement scolaire de Fenouillet était considéré comme «un collège tranquille» de la banlieue de Toulouse.
Selon les premiers éléments de l'enquête, la punition infligée jeudi au collégien de 13 ans par sa professeure était «liée à son travail en classe, pour un corrigé de devoir non rendu», a dit l'inspecteur.
«Cet enfant, d'un milieu modeste, avait quelques difficultés d'apprentissage mais n'était pas repéré comme un enfant violent», a indiqué de son côté le principal du collège, Serge Blanc.
Remis à la brigade des mineursLe collégien a été entendu par les gendarmes puis «remis à la brigade des mineurs de la gendarmerie», a précisé le principal.
«Cet incident a créé un gros traumatisme à l'école et j'ai mis en place une cellule de crise pour cet après-midi avec le principal du collège, les enseignants et des psychologues», a affirmé l'inspecteur, sans préciser les sanctions encourues par le collégien.
En début d'après-midi, le principal a rassemblé les collégiens de l'établissement, qui compte quelque 600 élèves, afin de les informer des faits qui s'y sont déroulés et de leur proposer l'aide de la cellule de soutien psychologique.
«Les cours ont été supprimés cet après-midi mais on veut garder les élèves avec nous pour leur permettre d'exprimer leurs préoccupations et leurs angoisses éventuelles», a déclaré le principal.
Dans un communiqué, à Paris, le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, a condamné «la violente agression dont a été victime» l'enseignante. Il «dénonce avec force cette nouvelle atteinte à l'intégrité physique d'un professeur et rappelle la nécessité de faire des écoles et des établissements scolaires des lieux protégés et sanctuarisés», selon le communiqué.
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